Pour un groupe dont le nom tiré de l’argot américain signifiait « bas-fonds », la formation du New Jersey avait plutôt tirée son épingle du jeu et tout mis en oeuvre pour ne pas finir dans cet obscur quartier de Los Angeles auquel leur patronyme faisait référence. Ses musiciens n’ont absolument pas finis SDF, et peuvent être fiers de cette première partie de carrière avec trois albums studios et un EP de reprises qui seront disponibles sous la forme du coffret « The Atlantic Years 1989/1996 », et qui resteront auprès des fans les meilleurs disques que le groupe ait enregistré.
Formé à l’initiative de Dave « The Snake » Sabo (guitares) et de Rachel Bolan (basse) en 1986, Skid Row sort en 1989 son premier album éponyme qui démoli tout sur son passage, tant par la qualité de sa musique que le niveau technique des musiciens. Très sincèrement, « Skid Row » a toujours eu et aujourd’hui encore le pouvoir de largement faire oublier tout ce que Guns N’ Roses, Mötley Crüe et autres White Lion ont enregistré, que ce soit bien clair. Excepté Warrant bien évidemment. Sur cet album on avait un vrai chanteur, une section rythmique ultra efficace, des guitares dantesques, une véritable production, pas étonnant que le disque soit certifié disque de platine à sa sortie.

En 1991 « Slave To Grind » paraît, le son et les compositions ce font encore plus puissantes, l’interprétation impeccable et la reconnaissance de taille. Double disque de platine à sa sortie, et beaucoup de fans considèrent « Slave… » comme le meilleur opus du quintet. A l’automne 1992, cinq reprises géniales des Ramones, Rush, Jimi Hendrix, Kiss et Judas Priest voient le jour sous le forme du EP « B-Sides Oursleves ». C’est de nouveau le succès, et si l’on en croit Sebastian Bach, Skid Row avait été l’un des premiers groupes de hard-rock de l’époque à proposer un support uniquement composé de covers. De plus, la pochette plus que caricaturale des musiciens eux-mêmes vaut le coup d’oeil.
1995 voit l’arrivée dans les bacs de « Subhuman Race », produit par Bob Rock, au son et à l’approche plus moderne. Même si l’album a d’énormes qualités, son succès restera modeste et n’arrivera pas à la cheville de ses glorieux grands-frères. Par la suite, Sebastian Bach quittera le groupe, Rachel Bolan ira faire de la musique ailleurs, et l’histoire qui nous intéresse ici s’arrête là…
« Skid Row – The Atlantic Years 1989/1996 » sera donc disponible en coffret CD’s/LP’s le 3 Décembre, pas la moindre miette de versions inédites ou démo à la clé, mais en guise de bonus vous trouverez « Subhuman Beings On Tour », mini-LP live six titres de trente minutes sorti en Juillet 1995, et à l’époque uniquement disponible au Japon. De plus c’est bientôt Noël, une belle idée cadeau en perspective à réserver aux fans qui avaient 15/25 ans au début des 90’s. Et comme le chantait Dark Angel en 1991, « Time Does Not Heal »…
Guillaume





