C’est très rare que nous publions une chronique ou au avis sur un album de Black Metal dans nos colonnes. Pas que le genre soit sans intérêt, mais bon c’est pas vraiment notre tasse de thé en général.
Et pourtant en écoutant ce nouvel album des Hongrois de Sear Bliss, on ne pouvait pas ne pas écrire quelques lignes sur « Letters From The Edge », car vraiment c’est un album qui mérite que l’on y consacre du temps et surtout une écoute.
Ayant lâché l’affaire depuis un bon moment et écoutant par moment quelques sorties, pour cibler où j’en suis en matière de Black, disons que mes préférences vont de quelques albums d’Immortal (surtout le premier !), le solo de Abbath, le cultissime « Source Of Origins » de December Moon, le meilleur que Burzum avait atteint avec « Filosofem », du Dimmu aussi, et peut-être quelques riffs captés à droite et à gauche. J’en oublis certainement…, et pour le reste après, et bien bof bof bof…
Sauf que maintenant « Letters From The Edge » nous ouvre son domaine…
De purement Black Metal, ici il n’est question que de la voix, car la totalité de l’album est le recueil d’un Heavy Dark Metal mélodique puissant avec de très bons riffs, enrichie d’ambiances mélancoliques dignes d’un Automne qui va pas tarder à pointer le bout de ses petites feuilles mortes et de sa brume matinale (non non je n’exagère pas et je ne veux pas me la jouer « poète disparu », non non).
Le tracking-list propose du brutal (Forbidden Doors), du speed avec de très beaux passages d’instruments à vent (Seven Springs) , du prenant avec « A Mirror In The Forrest » qui vous reste en tête tellement son thème principal est fuckin’ bon et super efficace. On peut même retrouver une énorme influence du Cure de Robert Smith dans « Abandonned Peaks » avec la guitare qui nous faire revenir à l’ère « Wish » du Boy qui Cry. Le groupe se fait même plaisir avec son hit, son tube, son single, son titre formaté radio FM (ça claque dans une review de Black hein ?) avec « Haven ». Je pousse peut-être mais écoutez quand même hahaha !
Et puis ma préférence avouée se fait sur les 18 dernières minutes de « Letters From The Edge » avec ce que j’appellerai un triptyque car les morceaux s’enchaînent vraiment bien, Leaving Forever Land, At The Banks Of Lethe, Shroud.
Ensuite l’album se termine, et on se retrouve dans une ambiance étonnement tranquille et sereine avec un grand sourire, car on vient de prendre son pied d’avoir écouté un chouette disque !
Très loin du cliché habituel attribué au genre, laissez vous simplement porter par la musique. Et cela que vous portiez un t-shirt AC/DC, Joy Division, Maiden ou Mayhem. Watt Ze Phoque ! « Letters From The Edge » est un grand disque très riche et le principal est là ! Approved by NNR !
*Sear Bliss « Letters From The Edge » – Streaming complet
Guillaume